NFL Semaine 16 : ce qu’il faut retenir des matchs du samedi

Article mis à jour au fil de matchs.

Coup d’envoi dans la nuit de samedi à dimanche à 02h15

Pittsburgh Steelers (6-8) – Las Vegas Raiders (6-8)

Coup d’envoi samedi à 22h

San Francisco 49ers (10-4) – Washington Commanders (7-6-1)

Dallas Cowboys (10-4) – Philadelphia Eagles (13-1)

Coup d’envoi samedi à 19h

Tennessee Titans (7-8) – Houston Texans (2-12-1) : 14-19

Ils ont espéré jusqu’au dernier instant, mais les Titans s’enfoncent dans leur série de défaite, avec un cinquième revers consécutif. Après avoir marqué au sol pour permettre à son équipe de mener 14-10 dans le troisième quart, Malik Willis (14/23, 99 yards, 2 int) a vécu une fin de match très compliquée, avec un échec sur quatrième tentative, deux punts, un fumble de Derrick Henry (23 courses, 126 yards, 1 TD) et deux interceptions, dont la dernière sur une tentative de passe désespérée à la dernière seconde.

Le quarterback débutant de Tennessee semble encore trop court pour porter son équipe. Les occasions n’ont pas manqué face à des Texans toujours très faibles, mais il n’a pas su les saisir. L’attaque des Titans n’a vécu que sur les exploits de Derrick Henry, puis quelques éclairs.

Henry a mis son équipe sur les rails avec le premier touchdown du match. Mais Houston a immédiatement répondu avec un touchdown un peu baroque de Rex Burkhead, qui a recouvert un fumble de son quarterback Davis Mills (17/28, 178 yards, 1 TD, 1 int) dans la end zone (7-7). Avec un field goal, cela fait 10-7 pour Houston à la pause.

Au retour des vestiaires, Willis marque sur une course de 14 yards pour remettre Tennessee devant (14-10). Et avec une interception de sa défense dans la foulée pour le faire repartir en terrain adverse, tout semble aller dans le bon sens. Mais Willis et son escouade échouent quatre fois de suite, et le match s’enlise. Houston se rapproche au pied (14-13), avant que Brandin Cooks (4 rec, 34 yards, 1 TD) ne marque à un peu moins de 3 minutes du terme afin de reprendre les commandes pour de bon (14-19). Willis n’était pas capable de renverser la vapeur.

Si la victoire est anecdotique pour Houston, la défaite est terrible pour Tennessee, qui se retrouve à égalité avec les Jaguars en tête de l’AFC Sud. Et pour le moment, c’est Jacksonville qui a l’avantage en cas d’égalité !

Baltimore Ravens (10-5) – Atlanta Falcons (5-10) : 17-9

Pas de Lamar Jackson ce dimanche pour les Ravens, mais une qualification pour les playoffs ! La défense a fait le gros du boulot en empêchant les Falcons de marquer le moindre touchdown. Desmond Ridder (22/33, 218 yards) n’a pas démérité dans l’ensemble, mais le 0/4 de son équipe dans les 20 derniers yards adverses fait très mal.

De touchdown, il n’y en a eu qu’un seul ce dimanche à Baltimore. Il a été marqué par DeMarcus Robinson à un peu plus de deux minutes de la mi-temps. Et c’est Tyler Huntley (9/17, 115 yards, 1 TD) qui est allé lui-même trouver la end zone avec ses jambes pour aller chercher la conversion à deux points. De quoi permettre à son équipe de mener 14-0 à ce moment-là.

Grâce à deux field goals, les Falcons sont revenus à une possession (14-6) dans le troisième quart. Mais Justin Tucker a répondu au début de la dernière période (17-6). Dans ce qui s’est transformé en un duel de botteurs, Younghoe Koe a réduit une nouvelle fois l’écart à deux minutes du terme (17-9), mais Baltimore a mangé le reste du chrono.

Il y aura donc des phases finales pour Baltimore, mais il va falloir retrouver une attaque pour y espérer quelque chose. Du côté du jeu au sol, le retour de JK Dobbins (11 courses, 99 yards) continue de faire un bien fou, mais il manque quelque chose dans les airs.

Minnesota Vikings (12-3) – New York Giants (8-6-1) : 27-24

Les Vikings semblaient avoir match gagné quand ils ont bloqué un punt à 4 minutes de la fin et marqué un touchdown par l’inévitable Justin Jefferson (12 rec, 133 yards, 1 TD) dans la foulée pour mener 24-16. Mais Minnesota doit faire trembler ses supporters cette année. C’est comme ça. Alors les Giants et Saquon Barkley(14 courses, 84 yards, 1 TD) ont marqué en moins d’une minute et égalisé grâce à une conversion à deux points lancée par Daniel Jones (30/42, 334 yards, 1 TD, 1 int). Kirk Cousins (34/48, 299 yards, 3 TDs) a récupéré le cuir avec deux minutes sur le chrono. En huit actions, il n’a réussi à parcourir que 33 yards, pour offrir un coup de pied de 61 yards à Greg Joseph. Lointain… mais réussi ! Une nouvelle victoire déconseillée aux cardiaques.

Dans cette rencontre accrochée, les Vikings ont mené une bonne partie du temps, mais ils n’ont jamais vraiment réussi à tuer le match. T.J. Hockenson (13 rec, 109 yards, 2 TDs) et un touchdown leur ont permis de mener 10-0, mais Isaiah Hodgins (8 rec, 89 yards, 1 TD) a réduit l’écart en marquant avant la pause (10-7). Avec deux coups de pied au retour des vestiaires, les Giants sont même passés devant (10-13).

Hockenson a signé un doublé au debut du dernier quart pour remettre Minnesota devant (17-13). Mais New York ne lâche rien. Malgré deux pertes de balle, les G-Men reviennent au pied (17-16). Mais les coups de pied, cela ne suffit pas. Et avec la séquence du punt bloqué suivi du touchdown, puis du coup de pied de la gagne, Minnesota aura donc profité de ce manque d’efficacité global pour s’en sortir.

Si elle a encaissé énormément de yards, la défense violette a au moins eu le mérite de ne pas laisser les new yorkais visiter trop souvent la end zone, et de leur voler deux ballons. Comme d’habitude, ce n’était pas facile pour Minnesota, mais comme souvent, ça passe.

New England Patriots (7-8) – Cincinnati Bengals (11-4) : 18-22

Ils se sont fait sacrément peur pour rien ! Alors qu’ils menaient 22-0 dans un match qu’ils dominaient complètement, les Bengals,à force d’erreurs bêtes, ont laissé New England croire à un exploit.

Une interception de Joe Burrow (40/52, 375 yards, 3 Tds, 2 int) retournée pour un touchdown en fin de troisième quart a rallumé la flamme (6-22). Kendrick Bourne (6 rec, 100 yards, 1 TD) et Jakobi Meyers (6 rec, 83 yards, 1 TD)ont alors marqué pour recoller à 4 points (18-22). Et quand Ja’Marr Chase (8 rec, 79 yards) a échappé le ballon dans sa moitié de terrain sur la possession suivante, tout semblait réuni pour un exploit. Sauf que… Rhamondre Stevenson (13 courses, 30 yards) a perdu le ballon à son retour quelques actions plus tard. Et si New England a eu une autre possession, il ne restait plus que 30 secondes, et il n’a pas réussi à avancer.

La victoire de Cincinnati est logique, mais il faudra évidemment éviter ce genre de laisser-aller en playoffs. Car sur le début de match, il n’y avait rien à dire. Des touchdowns de Tee Higgins (8 rec, 128 yards, 1 TD) et Trenton Irwin (3 rec, 45 yards, 2 TDs) avaient parfaitement lancé le match (0-14), avant un field goal et le doublé d’Irwin pour mener 22-0 à la pause. Seule une vilaine interception de Burrow avait entaché cette première mi-temps au cours de laquelle New England apparaissait comme une équipe en grande difficulté.

Tout s’est retourné en fin de match, mais pas assez longtemps pour que l’équipe de Bill Belichick n’arrive à créer une énorme surprise.

Carolina Panthers (6-9) – Detroit Lions (7-8) : 37-23

Comme un air de NCAA ! Dans ce duel de félins, les Panthers ont très littéralement marché sur les Lions. 43 courses pour 320 yards au total, avec une moyenne hallucinante de 7,4 yards par ballon porté.

D’Onta Foreman (21 courses, 165 yards, 1 TD) et Chuba Hubbard (12 courses, 125 yards) ont multiplié les courses pour creuser l’écart en première mi-temps. Car Carolina mène 24-7 dès la pause après avoir trouvé la end zone sur trois de ses cinq premières possessions.

Et une fois que Detroit a commencé à se concentrer sur la course, Sam Darnold (15/22, 250 yards, 1 TD) a planté les banderilles du KO dans le troisième quart, en trouvant D.J. Moore (5 rec, 83 yards, 1 TD) pour le touchdown du 31-7.

Après avoir marqué un touchdown sur leur première offensive, Jared Goff (25/42, 355 yards, 3 TDs) et les Lions ont largement déçu, avec un fumble puis quatre punts avant de retrouver la end zone quand tout était déjà perdu. Car s’ils ont marqué beaucoup de points en fin de partie, les joueurs de Detroit n’ont jamais vraiment inquiété Carolina.

Surtout, Detroit a raté une occasion énorme d’affirmer sa place dans la course aux playoffs de la NFC.

Chicago Bears (3-12) – Buffalo Bills (12-3) : 13-35

Ils ont été longtemps embêtés, Josh Allen (15/26, 172 yards, 2 Tds, 2 int) a lancé deux interceptions, dont une extrêmement vilaine, mais les Bills s’en sont sortis. Logiquement tant leur effectif est supérieur, mais avec un coup de main bienvenu de la défense, qui a complètement éteint Chicago après la pause.

Car ce sont bien les Bears qui menaient 10-6 à la mi-temps. Mais c’est au sol que Buffalo a réagi. Devin Singletary (12 courses, 106 yards, 1 TD) et James Cook (11 courses, 99 yards, 1 TD) ont trouvé la end zone pour remettre leur équipe devant (10-21). Et quand Chicago a marqué au pied pour se rapprocher (13-21), c’est Josh Allen qui a fini par donner le coup de grâce au sol à un peu moins de 4 minutes de la fin (13-28). Et pour faire bonne mesure, il a même envoyé Dawson Knox dans la end zone en fin de match pour faire gonfler l’addition.

Justin Fields (15/23, 119 yards, 1 TD) et ses coéquipiers avaient pris le match par le bon bout, en marquant d’entrée sur une passe captée par Dante Pettis. Mais la défense de Buffalo a vite remis le couvert pour les limiter à deux field goals sur le reste du match et 209 yards au total.

La défense et le jeu au sol auront donc porté Buffalo. Pendant ce temps, Allen recherche toujours la régularité.

Kansas City Chiefs (12-3) – Seattle Seahawks (7-8) : 24-10

Une victoire d’abord défensive pour Kansas City ? En tout cas, l’escouade défensive a tenu pendant tout le match, pendant que l’attaque était moins dominante que d’habitude. Il a fallu attendre qu’il reste un peu moins de 5 minutes à jouer pour que Patrick Mahomes (16/38, 224 yards, 2 Tds) ne se jette dans la end zone pour le touchdown du 24-3, synonyme de victoire assurée. Et si le quarterback s’est retrouvé dans la position de conclure, c’est aussi parce que sa défense avait intercepté Geno Smith quelques instants plus tôt pour redonner le ballon à l’attaque rouge avec seulement une vingtaine de yards à parcourir. Seattle a bien marqué une nouvelle fois après Mahomes, mais il était trop tard.

Preuve que le match n’a pas été aussi fluide qu’à l’habitude pour eux, les Chiefs ont punté six fois en onze possession. Kadarius Toney a ouvert le score dans le premier quart, avant que Jerick McKinnon (3 rec, 31 yards, 1 TD) ne double la mise dans le second. Le score est de 17-0 à la pause pour les rouges. Car Seattle y arrive encore moins. Sous pression, bousculé, et même secoué au point de sortir quelques instants du terrain, Geno Smith (25/40, 215 yards, 1 TD, 1 int) n’a pas profité du match solide de Kenneth Walker (26 courses, 107 yards).

Les Seahawks n’ont marqué leurs premiers points sur un field goal qu’au moment de la mi-temps. Pas de quoi créer le moindre élan, puisqu’ils sont revenus des vestiaires pour échouer encore et encore, avant d’être achevés par la course de Mahomes.

Non, les Chiefs ne sont pas qu’une grosse attaque. Ils peuvent aussi gagner en gagnant à peine 297 yards en attaque. Et c’est très inquiétant pour le reste de la ligue.

Cleveland Browns (6-9) – New Orleans Saints (6-9) : 10-17

Deshaun Watson (15/31, 135 yards, 1 int) avait le ballon pour aller chercher l’égalisation. Mais il n’a pas trouvé de solution et s’est fait sacker sur quatrième tentative à 19 secondes de la fin. Une fin plutôt logique tant l’attaque de Cleveland n’a pas montré grand chose. New Orleans a fait à peine plus, mais c’était suffisant.

Sûrement pas aidées par le froid polaire de l’Ohio, les deux équipes ont commencé par un enchaînement de cinq punts cumulés, puis d’une interception d’Andy Dalton (8/15, 92 yards, 1 TD). Un ballon perdu qui a donné une bonne position aux Browns, qui ouvrent le score au début du second quart sur une course de Watson dans la end zone. Avec un field goal sur la série suivante, puis un des Saints, cela fait 10-3 à la pause.

Mais au retour des vestiaires, Andy Dalton et ses coéquipiers trouvent enfin la faille. C’est Taysom Hill qui marque au sol. La défense prend le relais en interceptant Watson dans sa partie de terrain. Alvin Kamara (20 courses, 76 yards, 1 TD) n’a alors que quelques yards à faire pour marquer et mettre son équipe devant (17-10). La seconde mi-temps des Browns ne se résume qu’à des échecs en attaque, malgré un Amari Cooper (6 rec, 72 yards) qui a fait ce qu’il a pu et un jeu au sol honorable mené par Nick Chubb (24 courses, 92 yards).

Les Browns sont mathématiquement hors-course pour les playoffs. New Orleans garde un espoir.