[Preview] Divisional Round Week-end : huit prétendants pour une bague

L’étau se resserre autour des équipes encore en course.

Green Bay, Tennessee, Tampa Bay, Kansas City, Los Angeles, Buffalo, San Francisco et Cincinnati. Le futur champion est parmi ces noms-là. Il reste trois matchs à chaque franchise pour décrocher le titre suprême. Les trois plus compliqués de la saison. Il va falloir commencer par ce Divisional Round.

Un week-end qui n’est pas loin de ressembler au plus excitant de l’année avec quatre matchs tous plus intéressants les uns que les autres. Chaque équipe qualifiée a mérité sa place dans ce Final 8 et possède des arguments pour remporter la timbale dans moins d’un mois. Le sprint final est lancé !

Le duel : la ligne offensive des Bucs vs. le pass-rush des Rams

Coup d’envoi dimanche à 21h00
Tampa Bay Buccaneers (2) – Los Angeles Rams (4)

Depuis plus de 20 ans qu’il est dans la ligue, on sait désormais exactement comment faire tomber Brady : lui mettre une pression constante en enchaînant les sacks et les QB Hits pour le faire sortir de son rythme. Beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Notamment depuis qu’il est arrivé à Tampa Bay. Cette saison encore, le quarterback possède l’une des meilleures lignes offensives de la ligue (23 sacks encaissés seulement, 1e en NFL). Seuls les Saints… et les Rams ont réussi à atteindre Brady régulièrement en 2021. Lors de ces trois matchs, il a été sacké à 10 reprises, soit quasiment la moitié de son total sur la saison. Résultat, trois défaites pour les Bucs. Los Angeles l’a donc fait une fois. Les joueurs de Sean McVay seront-ils capables de le refaire ? Le jeune entraîneur possède en tout cas l’un des meilleurs pass-rush de la ligue.

Avec des joueurs comme Aaron Donald (12,5 sacks), Leonard Floyd (9,5 sacks) ou encore Von Miller (5 sacks), arrivé en cours d’année, les Rams ont accumulé 50 sacks en saison régulière (3e en NFL). La domination dans ce secteur s’est même étendue jusqu’aux playoffs avec un gros match face aux Cardinals. Kyler Murray n’a été sacké qu’à deux reprises, mais il a subi la pression durant tout le match, encaissant notamment un pick 6. Tom Brady n’aura pas la capacité qu’a eue Murray à courir dans tous les sens pour sauver sa peau. Sa ligne devra être solide. Su elle l’a été durant toute la saison, elle a tout de même soulevé quelques inquiétudes face à Philadelphia. Tom Brady a été plaqué 4 fois derrière sa ligne. Les blessures de Tristan Wirfs, le tackle droit All-Pro, et du centre Ryan Jensen n’y sont pas étrangères. À voir dans quel état physique seront ces deux joueurs ce week-end.

Le joueur : Derrick Henry

Coup d’envoi samedi à 22h30
Tennessee Titans (1) – Cincinnati Bengals (4)

C’est LE joueur que l’on attend sur ce week-end de playoffs. Incontestablement le meilleur running back de la ligue, Derrick Henry pourrait faire son retour. On n’a plus vu le coureur sur un terrain depuis sa fracture du pied contre les Colts en semaine 8. Avant cela, il était de nouveau sur les bases d’une saison record (219 courses, 937 yards et 10 TDs en 8 matchs). Le problème est de savoir s’il sera là à 100 % après cette blessure. Pour l’instant, selon les informations qui remontent du Tennessee, tout le monde semble satisfait de la progression physique du numéro 22. Il a même participé à son premier entraînement avec contact. Officiellement, il est toujours sur la liste des blessés et on attend que les Titans l’activent. La santé ne sera d’ailleurs pas le seul facteur. Le rythme aussi. Henry n’a plus joué à haute intensité depuis le 31 octobre et il n’aura pas le temps de se remettre dans le bain tranquillement puisqu’il arrive directement dans le vif du sujet.

Surtout que les Bengals n’ont pas l’habitude de se faire marcher dessus au sol. Cincinnati possède même l’une des meilleures défenses dans ce domaine (102,5 yards encaissés par rencontre, 5e de la ligue). De l’autre côté du ballon, les hommes de Zac Taylor ont certainement identifié le point faible de cette défense de Tennessee : les airs. Solides au sol (84,6 yards autorisés à la course par match, 2e en NFL), les Titans sont beaucoup plus en difficulté quand il s’agit de fermer le secteur aérien (245,2 yards/rencontre, 25e de la ligue). Joe Burrow (4611 yards, 34 TDs et 14 INTs), Tee Higgins (1091 yards et 6 TDs) et Ja’Marr Chase (1455 yards et 13 TDs) pourraient se régaler. Le rookie sort d’ailleurs d’une nouvelle performance majuscule pour son premier match de playoffs (9 réceptions pour 116 yards). De bon augure pour ce déplacement à Nashville.

L’entraîneur : Sean McDermott

Coup d’envoi dimanche à 00h30
Kansas City Chiefs (2) – Buffalo Bills (3)

Il avait été très agacé après la défaite face aux Pats à domicile quand un journaliste avait insinué que Bill Belichick l’avait dominé dans les grandes largeurs. Cette fois, il devait avoir le sourire aux lèvres samedi dernier au moment de se présenter en conférence de presse. Son équipe venait de rouler sur New England pour se qualifier au prochain tour sans aucune contestation. Et si on a forcément encensé Josh Allen, auteur d’un match parfait (308 yards et 5 TDs + 66 yards à la course), ou la défense toujours aussi solide, le grand artisan de cette victoire s’appelle aussi Sean McDermott. Depuis son arrivée du côté d’Orchard Park, la franchise n’a fait que progresser. Au point même d’atteindre la finale de conférence l’an passé. Cette saison, Buffalo doit faire au moins aussi bien, voire mieux. Pour cela, il faudra faire chuter leurs bourreaux de 2020.

Ça tombe bien, là encore Sean McDermott a une revanche à prendre. L’an passé, il n’avait pas été exempt de tout reproche dans la lourde défaite de son équipe face aux Chiefs. Buffalo avait été dominé dans tous les domaines, y compris dans le coaching. Dimanche, il va avoir une nouvelle chance de se mesurer à son mentor : Andy Reid. Sous ses ordres durant près d’une dizaine d’années à Philadelphie, McDermott a beaucoup appris de l’un des meilleurs entraîneurs du 21e siècle. C’est désormais le moment pour l’élève de dépasser le maître. Pour cela, il va notamment falloir contrôler l’attaque de Kansas City. C’est elle qui avait fait très mal aux Bills il y a un an et c’est toujours sur cette escouade que Kansas City compte pour atteindre une quatrième finale de conférence consécutive. À Buffalo de l’en empêcher.

La stat : 8-0

Coup d’envoi dans la nuit de samedi à dimanche à 02h15
Green Bay Packers (1) – San Francisco 49ers (6)

Voilà le bilan des Packers à domicile cette saison. Et même si le calendrier n’a pas toujours été le plus difficile au Lambeau Field, ils ont su y rester invaincus. Un plein de confiance pour eux qui attaquent les playoffs, après une semaine de repos, par la réception des 49ers. Il faut être solide pour battre Green Bay dans le Wisconsin. Les derniers qui l’ont fait ont tout simplement fini champions (victoire de Tampa Bay en finale de conférence NFC l’an passé, 31-26). Plus largement, Aaron Rodgers et ses coéquipiers affichent un bilan de 24 victoires pour seulement 3 défaites à domicile (playoffs inclus) depuis que Matt LaFleur est aux commandes de la franchise. Les 49ers et Kyle Shanahan savent donc l’ampleur de la tâche qu’ils ont devant eux. Le technicien n’a d’ailleurs pas toujours eu du succès face à celui qui a fait partie de son staff alors qu’il était coordinateur offensif à Washington (2010-2013) puis à Atlanta (2015-2016).

Depuis qu’ils sont tous les deux en postes, l’avantage revient à LaFleur avec un bilan de 2 victoires pour 1 défaite. Ce qui équilibre les débats en revanche est que la seule victoire de Shanahan est arrivée… en playoffs. San Francisco avait éliminé son adversaire lors de la finale de conférence NFC au Levi’s Stadium en 2019. Cette fois, les deux équipes s’affrontent au tour précédent et le match promet d’être excitant. Le duel de tacticien sera observé de près. Kyle Shanahan a notamment été très bon en début de rencontre face aux Cowboys, avant de se crisper durant une fin de match où tout n’a pas été parfait. Face aux Packers, il devra être bon durant 60 minutes pour mettre son équipe dans les meilleures conditions. Côté LaFleur, son talent n’est plus à prouver, mais quelques doutes sont encore présents quant à sa capacité à élever son niveau dans les grands matchs (cf. : les deux défaites en finale de conférence lors des deux dernières saisons). Il va pouvoir le prouver en prime time samedi.

Les affiches

Coup d’envoi samedi à 22h30
Tennessee Titans (1) –  Cincinnati Bengals (4)
Coup d’envoi dans la nuit de samedi à dimanche à 02h15
Green Bay Packers (1) – San Francisco 49ers (6)
Coup d’envoi dimanche à 21h00
Tampa Bay Buccaneers (2) – Los Angeles Rams (4)
Coup d’envoi dimanche à 00h30
Kansas City Chiefs (2) – Buffalo Bills (3)

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires