Preview NFL 2017 : Pittsburgh Steelers

Et si c'était l'année des Steelers ?

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2017. Au programme aujourd’hui : les Pittsburgh Steelers. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien

En progression constante depuis trois ans au niveau des résultats, les Pittsburgh Steelers sont passés à une petite victoire du Super Bowl la saison dernière.

Sont-ils armés pour franchir un cap supplémentaire et ainsi remporter la conférence AFC ? Analyse.

La saison dernière : 11 victoires – 5 défaites. Battus en finale AFC par les Patriots.

Mouvements à l’intersaison : Continuité, voici le mot d’ordre de l’intersaison à Pittsburgh. Ces derniers mois, les Steelers ont prolongé plusieurs cadres de l’équipe. Antonio Brown est devenu le receveur le mieux payé de la NFL, Alejandro Villanueva (OT) a obtenu une extension de quatre ans et 24 millions de dollars, et le vétéran James Harrison (LB) est reparti pour deux saisons supplémentaires. Le coach Mike Tomlin a également été prolongé jusqu’à la fin de la saison 2020. Seul bémol, Lawrence Timmons (LB) a quitté la maison après une décennie de (très) bons et loyaux services.

L’intersaison a aussi été marquée par le dossier Le’Veon Bell. Ce dernier, considéré par beaucoup comme le meilleur running back de la ligue, voulait un nouveau contrat XXL. Le souci, c’est que les Steelers n’étaient pas prêts à lui offrir le pactole qu’il souhaitait. Résultat, ils ont placé le franchise tag sur leur coureur star, qui reprendra l’entraînement le 1er septembre.

Au rayon des arrivées, Pittsburgh a commencé par ajouter un peu de profondeur à la ligne défensive et à la ligne arrière, en signant respectivement Tyson Alualu (DL) et Coty Sensabaugh (CB). Les Steelers ont aussi renforcé le poste de tight end avec l’acquisition de Vance McDonald dans un transfert. Mais c’est à la dernière minute qu’ils ont peut-être fait leur meilleure affaire, en récupérant Joe Haden (CB) juste après qu’il ait été coupé par les Browns.

A la Draft, Pittsburgh a sélectionné au premier tour T.J. Watt (LB), le frère de J.J., puis le receveur d’USC JuJu Smith-Schuster au second. La franchise a ensuite misé sur le cornerback Cameron Sutton et l’enfant du pays James Conner (RB), tous les deux draftés au troisième tour.

Au final, on peut dire que la plus grosse recrue de l’intersaison chez les Steelers se nomme…Martavis Bryant. En effet, le talentueux receveur devrait prochainement se faire réintégrer par la NFL après une suspension d’une saison.

Arrivées notables : Vance McDonald (TE), Tyson Alualu (DL), Coty Sensabaugh (CB), Justin Hunter (WR).
Re-signatures : Le’Veon Bell (RB), Antonio Brown (WR), James Harrison (LB), David Johnson (TE), Landry Jones (QB), Alejandro Villanueva (OT), Chris Hubbard (OT), Ross Cockrell (CB), Chris Boswell (K).
Draft : T.J. Watt (LB), JuJu Smith-Schuster (WR), Cameron Sutton (CB), James Conner (RB), Joshua Dobbs (QB), Brian Allen (CB), Colin Holba (LS), Keion Adams (LB).
Pertes notables : DeAngelo Williams (RB), Markus Wheaton (WR), Ladarius Green (TE), Jarvis Jones (LB), Lawrence Timmons (LB).

Le(s) point(s) fort(s) : Sans aucun doute, le point fort des Steelers est l’attaque. A l’heure actuelle, peu d’équipes en NFL possèdent une telle armada offensive. Malgré des envies de retraite, le solide vétéran Ben Roethlisberger (QB) a décidé de repartir pour une saison, ce qui est plutôt compréhensible au vu des cibles qu’il a à sa disposition. Antonio Brown est l’un des trois meilleurs receveurs de la ligue, Martavis Bryant est un monstre en puissance, et le jeune Eli Rogers reste sur une saison rookie prometteuse dans le slot. De plus, avec la sélection de JuJu Smith-Schuster à la Draft, Pittsburgh a obtenu un joueur de qualité qui peut avoir un impact immédiat. Quant à la position de tight end, elle représente toujours le point faible de l’attaque mais les Steelers se sont améliorés avec l’arrivée de Vance McDonald.

Après les airs, place au sol. Et là encore, c’est du très lourd avec le running back Le’Veon Bell, qui est peut-être le meilleur joueur à son poste aujourd’hui. Très patient et excellent quand il s’agit d’utiliser ses bloqueurs, Bell est un coureur redoutable mais il est également très bon pour contribuer dans le jeu aérien. Bref, il a toutes les qualités du running back moderne. Cependant, il faut être honnête, Bell est aussi aidé par une ligne offensive qui fait partie de l’élite de la NFL, elle qui est composée de Maurkice Pouncey (C), Alejandro Villanueva (OT), Marcus Gilbert (OT), Ramon Foster (G) et David DeCastro (G).

Autre point fort du côté de Pittsburgh, le front seven. Il y a de l’expérience, de la jeunesse, du talent et du potentiel. Au niveau de la ligne défensive, le duo Cameron Heyward – Stephon Tuitt (DE) est très solide, tandis que le nose tackle Javon Hargrave a montré de bonnes choses lors de sa saison rookie. Derrière eux, l’escouade de linebackers est belle, et ce malgré le départ de Lawrence Timmons. Ryan Shazier est un Pro Bowler de 24 ans, T.J. Watt (photo) et Bud Dupree sont deux jeunes joueurs très prometteurs qui semblent prêts à exploser, et James Harrison est éternel. En ce qui concerne Vince Williams, il a été nommé titulaire pour remplacer Timmons, ce qui montre la confiance qu’ont les Steelers envers ce joueur.

Le(s) point(s) faible(s) : Catastrophique il y a deux ans, la ligne arrière de Pittsburgh a progressé la saison dernière, mais elle reste moyenne. En 2016, les Steelers ont terminé 16e au nombre de yards accordés à la passe (242,6 par rencontre) et 24è au pourcentage de passes complétées par les quarterbacks adverses (64,6). Pas vraiment impressionnant.

Il faut dire que les Steelers ont évolué avec deux rookies en tant que titulaires, à savoir Artie Burns (CB) et Sean Davis (S). Les deux joueurs ont fait du bon boulot mais ils sont évidemment encore en phase d’apprentissage. Les vétérans William Gay (CB) et Mike Mitchell (S) sont corrects, sans plus. Quant au cornerback Ross Cockrell, qui a débuté tous les matchs l’an dernier, il risque de perdre sa place au profit de Coty Sensabaugh suite à une mauvaise présaison. Fraîchement débarque, Joe Haden peut-il changer la donne ? Reconnu comme des meilleurs cornerbacks de la ligue en 2013 et 2014, il sort de deux saisons plus compliquées, entre blessures et rendement en baisse. Ce n’est pas pour rien que les Browns ne l’ont plus jugé digne de toucher 11,1 millions de dollars cette saison. Même s’il a intercepté 3 passes en 2016, il n’était noté que 88e cornerback de la ligue par ProFootballFocus. Il doit donc prouver qu’il peut retrouver son meilleur niveau s’il veut sortir la couverture aérienne de Pittsburgh de la zone des points faibles.

Enfin, les blessures ont également perturbé la ligne arrière durant l’intersaison, ce qui est particulièrement problématique pour une escouade qui a besoin d’automatismes et de concurrence pour continuer à progresser ensemble. Senquez Golson (CB), Cameron Sutton (CB), Artie Burns (CB), Mike Mitchell (S) et Sean Davis (S) sont tous passés par la case infirmerie…

Facteur(s) X : Sur le papier, l’attaque des Steelers semble tout simplement inarrêtable. Cependant, elle n’a pour l’instant pas encore réussi à exprimer son plein potentiel. Entre les suspensions et les blessures, les « Killer Bs » (Ben-Bell-Brown-Bryant) n’ont pas beaucoup joué ensemble. Il y a donc forcément des incertitudes. La première question qui se pose est très simple : les quatre armes offensives de Pittsburgh arriveront-elles enfin à être sur le terrain en même temps pendant toute une saison ? Et si oui, peuvent-elles cohabiter sans se marcher sur les pieds ?

La saison des Steelers va probablement se jouer là-dessus. Avec une attaque au top, Pittsburgh peut battre n’importe qui, surtout si la défense continue de progresser.

Calendrier : @Browns, Vikings, @Bears, @Ravens, Jaguars, @Chiefs, Bengals, @Lions, BYE, @Colts, Titans, Packers, @Bengals, Ravens, Patriots, @Texans, Browns.

En résumé : Armés jusqu’aux dents en attaque et intéressants en défense, les Steelers ont les moyens pour détrôner les Patriots en AFC et ainsi retrouver le Super Bowl. De plus, leur calendrier est plutôt abordable.

Une saison régulière à 12 victoires ou plus, avec l’une des deux premières places de conférence à la clé, est donc largement possible pour Pittsburgh.

Le pronostic : 12 victoires – 4 défaites.

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