Texans – Raiders (27-24) : Houston est allé la chercher

Les hommes de Bill O'Brien ont dû s'employer pour venir à bout de coriaces Raiders.

Houston Texans (5-3) – Oakland Raiders (3-4) : 27-24

Auteur d’une première mi-temps délicate, avec seulement 153 yards gagnés et une inefficacité en zone rouge, Houston s’est sorti du piège tendu par Oakland à 6 minutes du terme de la rencontre. Tout ceci grâce à une solide prestation de Deshaun Watson (27/39, 279 yards, 3 touchdowns) qui, à l’image de son équipe, s’est réveillé après la pause et a concrétisé ses passages dans les 20 derniers yards adverses. Une tendance qui s’est aussi manifestée au niveau de la possession. Les locaux ont surpassé leurs adversaires au terme de longues séries, qui se sont toutes terminées par des points inscrits et ont fini par épuiser une défense qui, jusque-là, tenait le choc. Seule ombre au tableau, une blessure au pectoral pour J.J Watt qui n’est pas revenu sur le terrain en seconde mi-temps et met un terme à sa saison.

Comme bien souvent, Oakland a tenu le choc en début de rencontre en marquant aux moments opportuns et en réalisant une solide prestation. Et comme bien souvent, ils ont sombré en fin de match pour laisser filer la victoire, l’indiscipline n’ayant pas aidé (11 pénalités) . Correct contre la course (130 encaissés), ils ont encore  pataugé dans les airs avec trois nouveaux touchdowns concédés, portant le total à 13 sur les 4 derniers matchs. Un résultat au goût amer au vue de la physionomie de la rencontre et de la prestation de Derek Carr ( 18/30, 285 yards, 3 touchdowns).

Un éclair de Renfrow pour lancer le match

Les défenses prennent rapidement le dessus dès l’engagement, ne laissant que les punters A.J Cole et Bryan Anger s’échanger les amabilités sur les quatre premières séries. Seul Laremy Tunsil se fait remarquer en concédant son huitième faux départ de la saison, leader NFL en la matière. Il fallait donc un éclair pour sortir tout ce petit monde de la sieste. Sur une action anodine au départ, Hunter Renfrow ( 4 réceptions, 88 yards, 1 touchdown) casse deux plaquages après sa réception et s’en va inscrire son premier touchdown en carrière après un gain de 65 yards. Joli clin d’œil pour le frêle receveur, cette marque intervient sur le terrain de son ancien coéquipier à Clemson, Deshaun Watson, qu’il croise pour la première fois dans les rangs professionnels.

Le quarterback s’emploie dans la foulée pour faire revenir son équipe, avec une série menée à un train d’enfer. 75 yards en 2 minutes et 6 actions, qui se concluent par une réception de 12 yards de Duke Johnson (4 réceptions, 33 yards, 1 touchdown + 3 portées, 1 yard) (7-7). Une brève respiration et Oakland retrouve le fil. Un bon stop en défense, et les Raiders reprennent le contrôle. Ils s’appuient sur ce qui a fait leur force depuis le début de la saison en phase offensive, en alternant jeu au sol et passes courtes vers les tight ends, véritables pierres angulaires de l’attaque californienne. Au terme d’une série bien maitrisée de pratiquement 5 minutes, Darren Weller (2 réceptions, 11 yards, 1 touchdown) est à la réception d’une passe de Derek Carr  pour redonner l’avantage aux silver and blacks (7-14). Histoire de fêter dignement la journée nationale des tight ends.

La symétrie se reproduit à l’identique. Deux nouveaux punts et les Texans frappent à leur tour dans les deux dernières minutes avant le retour aux vestiaires. Un field goal signé Ka’imi Fairbairn à 33 yards des poteaux qui permet aux hommes de Bill O’Brien de revenir à 4 points à la pause. Un match équilibré, où les deux formations se répondent du tac-au-tac. Plus productifs, les visiteurs sont logiquement devants au tableau d’affichage car ils ont su concrétiser leurs temps forts. Avec seulement 153 yards gagnés, Houston doit montrer un autre visage pour ne pas laisser s’échapper Indianapolis dans l’AFC Sud, après son succès face à Denver plus tôt dans la journée. Défensivement, les hommes de Romeo Crennel devront faire sans J.J Watt pour les 30 dernières minutes, touché à une épaule en fin de période.

Houston maitrise l’horloge et son sujet

Les locaux redémarrent avec le cuir et avancent avec la ferme intention de passer devant pour la première fois de la soirée. Si le lancement est prometteur, la finition laisse à désirer. Bien pris par la défense mise en place par Paul Guenther, Houston peine à nouveau en zone rouge et doit se contenter de trois points supplémentaires. Tout le contraire de leurs adversaires, qui profitent à merveille des largesses défensives et de l’absence du pass rusher vedette. Derek Carr trouve Tyrell Williams (3 réceptions, 91 yards, 1 touchdown) par deux fois sur des gains longues distances, dont le dernier se termine dans la end-zone après une passe profonde de 46 yards (13-21).

Un coup derrière la tête qui a le mérite de secouer les texans. La connexion Watson-DeAndre Hopkins (11 réceptions, 109 yards) est rétablie et fonctionne à merveille. Si le receveur franchit la barre des 8 000 yards en carrière à la réception, c’est Darren Fells (6 réceptions, 58 yards, 2 touchdowns) qui se charge de capter le ballon pour faire revenir les siens à un point en tout début du quatrième quart-temps (20-21). Écart qui remonte à 4 points, avec plus de 10 minutes à jouer suite au field goal de Daniel Carson. Largement à la portée de Deshaun Watson et des siens, qui ont clairement fait pencher la balance de leur côté depuis de le retour des vestiaires. 9 actions, 75 yards pour un drive de haute volée que le quarterback réussit à conclure en restant miraculeusement debout. Au prix d’un effort monstrueux, il trouve une nouvelle fois Darren Fells pour sa troisième offrande la soirée. Houston s’offre ainsi la tête pour la première fois de la rencontre (27-24). La première est la bonne. Derrière, Oakland tente bien de revenir dans un ultime drive. Sans réussite. Houston parvient à glaner des premières tentatives décisives et mettent genou à terre pour entériner un succès précieux.

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